Suivant un chemin de campagne
J’avais contourné la montagne
La douce odeur des terres boisés
Enivrait tendrement mon nez
Là sur les chantiers, j’étais guilleret
Là, les oiseaux, dans l’azur, gazouillaient
Quelques nuages poursuivaient leurs courses
Tandis que je suivais les traces d’un ours
Soudain, au détour d’un chemin
Un long cortège attira mon attention
Une douce femme, la tête dans les mains
De toute sa tristesse, versait ces émotions
Mon cœur devenu lourd, me poussa à le suivre
Lentement au fond de la longue procession
Je méditais sur la vie qui n’est point éternel
Une aura m’emmenait avec passion
Dans quel but ? pour quelle raison nouvelle ?
Dans la petite église, tout le monde s’entassait
Dans le fond de la chapelle, je me suis glissé
Là, tant de tristesse dans cette salle
Là, au cœur de la nef, le cercueil couvert d’un hale
Tunare !! Béni cet être qui s’envole à toi !!
Tunare !! Chéri le qu’il soit jeune ou vieux
La cérémonie finie, il faut glissé un dernier adieu
Doucement, derrière la foule qui se presse
Je viens prier cet âme qui part à confesse
Tant de pleure sur ce défunt que l’on enterre
Tant d’aura et tant de mystère !!
Devant l’autel, c’est mon tour de bénir
Une branche d’olivier, un peu d’eau du bénitier
Dans mes yeux, la souffrance, la tristesse
Là, dans ce cercueil, repose un jeune homme
Là, dans cet église, la douleur me transperçe
Tunare !! Mes jambes me fuient
Allongé, calme et reposé, la vie l’avait quitté
Priant à ces cotés, mes larmes jaillirent
Sur le pavé, mon corps s’est affaissé
Mes muscles d’un coup tressaillire
Cet être que je venais de bénir
Ce corps d’une aura enveloppé
Les dernières bénédictions furent celle
De mon âme à ce défunt corps
Quand et comment était-il mort ?
Une seule chose était sûr
Tant de solitude ma vie durant
Et tant de monde à mon enterrement