Eloi
Si vous venez à passer par là-bas
Par la ruelle qui se tortille
Et qui descend de la colline
Qui domine.
Vous verrez que la vie n'y existe pas
Que seuls les vers luisants scintillent
Qu'y a pas d'étoiles qui illuminent
La ville.
Et pourtant, on peut remarquer,
Que le temps s'y est arrêté.
Si vous venez à passer par là-bas
Par la ruelle qui se tortille
Y a un ruisseau qui dégouline
Ranime.
Il paraît qu'il y a bien longtemps de ça
Habitaient là quelques familles
Qui ont bien connu la famine
De ville.
Et pourtant, on peut remarquer,
Que le vent s'y est bien caché.
C'est la ville qui disparaît
Au loin...
Si vous venez à passer par là-bas
Par la ruelle qui se tortille
Vous verrez qu'il est resté là
Eloi.
Ne lui demandez pas pourquoi
Il tourne en rond comme une bille
Qu'il n'aurait jamais voulu repartir
Comme toi.
Et pourtant, on peut remarquer,
Que son chant s'y est étranglé.
Il a les mains tellement vieilles
Il a les mains tellement ridées
Qu'elles se confondent trop bien avec les murs
De lune.
Et sa figure est tellement belle
Quand il reste figé
Que son sourire grandit au fur et à mesure
Qu'il s'allume.
Et pourtant, on peut remarquer,
Que son banc est bien trop usé.
C'est la ville qui disparaît
Au loin...
Si vous venez à passer par là-bas
Par la ruelle qui se tortille
Alors vous comprendrez pourquoi
Eloi.
A oublié toute sa famille
Et des quelques ruines qui sont restée là
Il en est devenu le Roi
Sans loi.
Et pourtant, on peut remarquer
Qu'y a longtemps qu'il est enterré.
Si vous venez à passer par là-bas
Par la ruelle qui se tortille
Et qui descend de la colline
Qui domine.
Vous verrez que la vie n'y existe pas
Que seuls les vers luisants scintillent
Qu'y a pas d'étoiles qui illuminent
La ville.
Et pourtant, on peut remarquer,
Que le temps s'y est arrêté.
C'est la ville qui disparaît
Au loin...