Seul, dans la montagne
Je pars en campagne
Je me glisse furtif
D’arbre en arbre
Bien souvent, je reste de marbre
Lorsque mes ennemis sont là
Alors, tapis dans l’ombre
Je prends mon arc, mon âme sombre
Dans une profonde méditation
Mon souffle doucement ralenti
Mes mains sont immobile sans frissons
Plus aucun bruit, de mon corps, ne retentit
Doucement une flèche de mon carquois
Se glisse, entre mon pouce et mes doigts
Avec prudence, je bande mon arc gris
D’un bois rare et fort bien travaillé
L’empennage se glisse sur le fil
Je le bloque de mes doigts fébriles
Avec prudence, je lâche la corde
Avec force, la pointe part sur la cible visé
Sans tressaillir, elle file sur la horde
Parcours plusieurs mètres à la seconde
Tel une étoile filante dans un ciel étoilé
Les secondes se figent sur cette onde
Evitant tout les obstacles, en ligne droite
La cible n’est plus qu’à quelques empannages
Là, sur sa trajectoire un dernier nuage
Enfin, elle arrive sur sa proie
En force, la pointe insère la chair
Laissant échapper quelques odeurs
Maintenant le liquide coule doucement
La flèche, profondément dans le cœur
N’empêche en rien ce triste saignement
La pointe ancré fermement
Fais vaciller ma cible lentement
Victime de ma folie ! elle a succombé
Ah Tunare ! Pardonne moi ce pêché
Car cette orange sucrée et juteuse ne pourra
Plus en aucun cas me servir de repas