Les Larmes Du Soleil
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Les Larmes Du Soleil

Le lieu de rencontre de la guilde des Larmes Du Soleil
 
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 Chose promise...

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2 participants
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Eldann
Larme Scintillante
Eldann


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MessageSujet: Chose promise...   Chose promise... EmptySam 9 Oct - 0:05

Suite à ma réponse à Ukronia, dans le fil "nervous breakdown", j'ai retrouvé les deux (très vieilles) transcriptions de conversations auxquelles je faisais allusion.

Malheureusement, en les relisant, j'ai l'impression que le second est assez peu intéressant. Papotage futile entre nanas. Du moins au début. Ça se densifie un peu vers la fin : un peu plus de contenu philosophique et d'émotion. Pour autant, je n'entends pas vous en priver. Vous en jugerez vous-mêmes. Les voici donc.



================================================================================================================

Dimanche27 mars 2005, un peu après 23h15, heure française...

Vydania, paladine elfe noire, sort de la Banque de Qeynos Nord, et tombe nez à nez avec Vella, qui lui crache au visage un méprisant : "Traîtresse !", puis profère des menaces de mort à son intention.

Un échange commence (mais le début manque car ma "log" n'était pas active), où Vella parle de verser le sang de Vydania, pour châtier sa traîtrise (ce qui semble plutôt amuser la paladine) et se vante du pouvoir de résurrection éternelle qu'Innoruuk lui aurait octroyé... Voici ce que j'ai pu"sauver"...


Vydania : "Le terme de lumière n'avait ici que valeur de symbole... Je parle d'amour, de respect de la vie, et ces sortes de choses... Merci de reconnaître que j'aurais pu m'élever, comme tu dis, à Port-Franc. Mais à cette ascension sociale, je préfère l'élévation spirituelle."

Vella : "Eh bien... Nous parlions de la même lumière... L'élévation spirituelle... Mon Maître m'offre pouvoir... et avantages pour le servir fidèlement... Cela est bien plus intéressant que de se sentir preux..."

Vydania : "Mais tu as raison de t'attaquer à moi..."

Vella, l'air furieux : "Je suis Vella, Chevalier d'Innoruuk ! Ton âme est à lui ! Rends la moi !"

Vydania : "...Si tu restais à Qeynos assez longtemps, tu finirais par "apprécier" certains Qeynosiens. Ils se disent bons, mais pour certains, il ne s'agit que d'un "camp". Le bien est censé être si évident qu'il s'évapore de leur conscience... Moi, je suis venue ici volontairement, je suis sûre de mes choix et j'ai dû me battre pour les faire valoir. En ce sens, je suis plus sûrement ton ennemie que n'importe quel Qeynosien..."

Vella : "Est ce tout ce que vous avez ? Vous autres agitez du vent... C'est là tout ce que vous savez faire : brasser du vent pendant que nous autres profitons du luxe de la vie et de tousses trésors"

Vydania : "Tu es emplie de préjugés touchants de naïveté. Déjà, tout à l'heure, tu me croyais chaste, et à présent tu me crois pauvre ? Je puis accéder à beaucoup des choses auxquelles tuas droit. Quant aux autres, je ne les désire pas, tout simplement. Avoir des esclaves est certes savoureux, mais s'endormir dans les bras d'un être qui t'aime et en qui tu as confiance est une joie suprême que tu ne connaîtras jamais..."

Vella, souriant d'un air narquois : "Alors est-ce ainsi que tu défends les pauvres et les sans défense ? En te gavant sur leur dos et en profitant de la luxure de ton amant ?

Vydania, éclatant d'un rire franc et joyeux : "Plus je t'entends et plus tu m'attendris ! Es-tu naïve au point de croire que tu peux me culpabiliser en me prenant en défaut sur ma propre morale, dont tu ignores tout ?"

Vella : "Mes esclaves me craignent et m'aiment à la fois..."

Vydania, ironique : "Et seraient prêts à t'égorger, et avec quelle joie, s'ils étaient certains de s'en tirer sans dommage (voire de prendre ta place) !"

Vella : "Peut-être devrai-je faire de toi mon esclave afin que tu saches quel est leur rôle..."

Vella : "Qu'en sais-tu ? Ils ne peuvent se passer de leur maîtresse."

Vydania : "En te regardant, je peux les comprendre... "

Vella semble satisfaite. Vydania reste sans voix un long moment en la contemplant...

Vydania, souriant d'un air absorbé :"Quels sentiments étranges... Nos choix résultent de notre vécu, de nos expériences, et de nos raisonnements... Mais notre nature reste la même, au fond..."

Vella : "Non ! Nous ne nous cachons pas derrière notre âme généreuse pour profiter du luxe ! Mais...Tu as raison... Sur le fait que les sentiments se rapprochent..."

Vydania, riant : "Ah, tu y tiens, à cet argument !"

Vella : "Oui, car c'est ce que vous faites ! Nous ne nions pas notre pouvoir, notre luxe..."

Vydania : "J'admets que certaines différences sont difficiles à percevoir entre nos deux cités... Mais l'une de nos différences est que nous n'opprimons pas les plus faibles, et que nous ne faisons pas souffrir inutilement, ou juste par plaisir"

Vella : "Nous si ! C'est tout l'intérêt ! Le pouvoir se forme ainsi... Et nos relations d'amour et de crainte ne naissent que de cette manière !"

Vydania : "Lorsque je dois tuer un habitant de ta cité, je le fais sans haine, pour protéger les miens, et j'essaie de lui offrir la mort la plus rapide possible..."

Vella : "Mais tu ne sers pas un Maître te récompensant pour le sang et les âmes de ceux déchus par ta lame... Ton dieu de piété et de bonté est une abomination a nos yeux !"

Vydania : "Je le sais, petite soeur, j'ai trahi, comme vous dites, mais je ne suis pas amnésique..." (Après un temps, d'un air de supériorité) "Mais j'éprouve plus de fierté à vaincre les forts, qu'à m'acharner sur les faibles... "

Vella, riant sans retenue : "Vos impôts ne frappent-ils que les forts ? Crois tu réellement que je ne m'attaque qu'à plus faible ? Je le fais pour montrer l'exemple et ainsi maintenir la crainte qui fait mon pouvoir. Mais une cible de choix m'apporte plus de prestige auprès de mon Maître..."

Vydania, avec mépris : "...Oui, c'est cela... Auprès de ton maître, éternelle esclave. Il te faut toujours un maître pour te soupeser, t'évaluer, n'est-ce pas ? Je sais ce que je vaux. Et je n'ai de maître que librement choisi !!!"

Vella : "Garde ta force pour appauvrir les faibles... Nous les écrasons pour qu'il ne souffrent point !"

Vydania, avec un rictus amer :"Pour qu'ils ne souffrent point ! J'aurais tout entendu ! Te voilà généreuse, à présent... "

Vella, dans un souffle: "Moi, généreuse ?..."(Puis revenant au sujet précédent) "Ne combats-tu au nom de rien ? N'est-il nul dieu que tu vénères ? Mon Maître se nomme Innoruuk, et il est aussi mon dieu ! Seul le nom change... Car mon Maître sait se faire respecter. Mon travail auprès de mon Maître est de collecter des âmes... Plus vite je tue, plus je peux lui en amener... Je ne fais souffrir que plus tard, pour le plaisir... Mes esclaves me servent en ce but"

Vydania : "Jadis, ton dieu tomba sous les coups de nos ancêtres... Parmi eux étaient des elfes noirs... Pas même traîtres à Neriak... Non, petite soeur, je n'ai pas confiance dans ces dieux trop...ressemblant aux mortels... Ce sont les valeurs dont certains se réclamaient,qui me guident, mais les dieux..."

Vella : "Nous autres, furies, sommes ses filles. Nous faisons revivre notre Maître par la haine, la souffrance...Pourquoi penses-tu qu'il désire des âmes si ce n'est pour se reconstruire ?"

Vydania : "Pour se reconstruire, ouiiii...Innorruk maître de l'univers ! Et que crois-tu qu'il adviendra de nous,pauvres créatures insignifiantes, s'il devait en être ainsi ? La souffrance la plus infâme, et pour l'éternité..."

Roger senses you don't belong in this city. (Ta g… sale clebs)

Vella : "Notre Maître saura préserver ses filles, car il aura besoin de monde pour assujettir et le servir... Et si telle est sa volonté, nous souffrirons et lui offrirons notre sang !"

Vydania : "Comment croire qu'il résistera au plaisir de torturer ses plus fidèles serviteurs ? C'est vous qu'ilvoudra, justement parce que vous l'aurez mieux servi que tout autre ! Et ne te fais aucun souci, il ne manquera pas de nouveaux mignons pour vous succéder !"

Vella : "Soit ! Nous souffrirons et... crierons notre plaisir, sous la caresse de notre Maître !"

Vydania : "Tu confonds l'horreur avec tes - probablement délicieux - fantasmes érotiques, ma pauvre chérie, réveille-toi !"

Vella : "Hmmm... Notre douleur est entrainée... Nous apprenons à la maîtriser... Si le Maître veut notre souffrance, nous souffrirons pour lui et gémirons notre plaisir comme sur nos couches. Ainsi en sera-t-il car nous ressentirons son plaisir à travers notre souffrance !"

Vydania, avec l'air de se pâmer :"Oooooh ouiiiii, raconte-moi encore ! Plus tu parles, et plus je sais pourquoi j'ai choisi la lumière ! Vous êtes vraiment complètement dérangées!"

Vella : "Vous êtes dérangés ! Ne comprends-tu pas ? La voie que vous avez choisie... Celle de l'honneur... Qui ne sert à rien..."

Vydania s'humecte les lèvres

Vella : "Nous luttons pour notre pouvoir..."

Vydania, d'un air las:"Peut-être... D'une manière ou d'une autre, l'avenir dira qui de nous avait raison..."

========================================================================================

Vydania : "(vous avez un forum, en dehors du site SOE ?)"
...
Vydania : "(ah dommage, je suis victime d'un bug, je ne peux pas m'y connecter... Sad )"
Vella : "(mince, c'est ennuyeux en effet Sad( )"
Vella : "(dommage que tu n'apprécies pas le coté obscur Very Happy )"
Vydania : "(oui, pour une fois que je trouve une guilde roleplay... Vous êtes toutes comme ça, chez les Furies ?)"
Vella : "(hmm oui.. des méchantes perfides et perverses :s )"
Vella : "(enfin selon les goûts Smile)"
Vella : "(certaines aiment user de leurs charmes pour parvenir à leurs fins... D'autres usent de violence Smile)"
Vydania : "(oui, ça d'accord, mais je voulais dire aussi roleplay ?)"
Vella : "(ooh, ça oui... Certaines le sont un peu moins, mais tente Smile)"
Vella : "(mais la plupart des Soeurs aiment le roleplay, oui Smile )"
/who all Vella

------------------------------------------
[Anonymous]Vella (Elfe noir) ZONE : Prisetempête 1 joueur
Vydania : "(Bonne nuit !)"
Vella : "(bonne nuit a toi Smile )"
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Eldann
Larme Scintillante
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MessageSujet: Re: Chose promise...   Chose promise... EmptySam 9 Oct - 1:08

Et voilà le second texte.

Trecali Stowe dit : "Ne pense pas que ta citoyenneté nous fasse croire que tu es fidèle à Qeynos ; après tout, tu as trahi une autre ville. Qu'est-ce qui t'empêche de le faire à nouveau ?"

Gyles senses you don't belong in this city.

Martin senses you don't belong in this city.

Vous entrez dans Qeynos-sud.

Vydania chevauche jusqu'à sa maison, 2 Lucy street, et descend de cheval devant une gnomette vêtue de noir, comme elle-même.

Zelie à Vydania : "Bonsoir madame, pardonnez-moi de vous aborder avec une coupable audace, mais mon amie Consuelo m'a bien parlé de vous."

Vydania s'incline devant Zelie.
Zelie s'incline devant Vydania.

Vydania entre dans sa maison, et invite Zelie, du geste, à la suivre.

Vydania : "Ah, vous êtes une amie de Consuelo ? Quel genre d'amie ?"

Vydania : "Attention ! N'allez pas vous couper !" (Zelie s'approchait d'un billot, dans la cour de la maison)

Zelie : "Pas encore aussi intime que ne l'est ma soeur, mais je ne désespère pas."

Zelie change de forme. Vydania ne bronche pas.

Vydania : "Et vous habitez Qeynos ?"

Zelie : "Comme vous voyez."

Vydania rit en regardant Zelie (qui s'est changée en crapaud).

Zelie rit, puis reprend sa forme normale.

Vydania : "Puis-je vous offrir un petit café ?"

Zelie : "Trop aimable"

Vydania donne à Zelie un "Café noir à la crème".

Zelie : "Vous avez les même goûts vestimentaires que moi."

Vydania : "On dirait" (en souriant)

Zelie : "Mais n'est-ce pas un peu léger pour vous ? Ah oui, il paraît que vous portez une armure lourde en dessous."

Vydania : "Hi hi, oui, c'est "truqué" !"

Zelie : "Moi aussi, d'ailleurs."

Vydania : "Heureusement que je suis assez mince. Voici ma vraie tenue (pour l'essentiel)."

Zelie : "Voici la mienne"

Zelie : "J'ai aussi une petite robe d'intérieur mais je l'ai laissée chez moi."

Vydania : "Le plastron est joli, mais je n'avais rien trouvé pour aller avec, alors comme je couds un peu... Vous pourriez retirer votre bonnet ?"

Zelie : "J'ai bien peur que non, il est lié par magie et j'ai oublié le mot de commande pour le retirer ; il est dans mes papiers chez moi. Mais ça ne fait rien, il est très confortable."

Vydania : "Je comprends, ce n'est pas grave."

Zelie et Vydania montent à l'étage. Vydania ouvre la double porte, et fait entrer sa visiteuse dans sa chambre.

Vydania : "Je viens de faire poser la moquette, ça attend d'être un peu plus meublé..."

Zelie : "Quelle moquette agréable !"

Vydania : "Merci Smile"

Vydania : "[j'ai vraiment bien bossé, je trouve : ça s'ajuste au poil.]"
Vydania : "[je n'ai qu'une peur, maintenant, c'est de bouger un tapis par accident.] :p"

Vydania : "Je suis assez contrariée, en revanche, par la pauvreté des choix disponibles en matière de décoration des murs et plafonds."

Zelie : "Moi, je n'ai qu'une simple chambre, comme toutes mes camarades d'ailleurs ; il ne serait pas raisonnable de prendre des logements plus coûteux."

Vydania : "C'est pour une raison similaire que notre guilde n'a pas de siège social."

Zelie : "La nôtre est créée de fait, elle ne peut donc pas en avoir même si nous en avions les moyens."

Vydania : "J'ai dû prendre un logement plus grand quand j'ai commencé à être trop encombrée dans mon petit studio."

Vydania : "Et puis... J'avais une autre raison de déménager."

Zelie : "Ah ?"

Vydania : "Quelqu'un... disons... dont je souhaitais m'éloigner."

Vydania et Zelie s'asseoient par terre face à face.

Zelie : "Il est vrai que vous habitiez le quartier des hauts-elfes qui ne sont guère tolérants avec les gens comme vous."

Zelie : "Où est passé mon dragounet ?... Ah, ici."

Vydania : "Ne généralisez pas, certains sont charmants... dans tous les sens du terme."

Zelie : "Je le sais bien."

Vydania : "Connaissez-vous, par exemple, l'aubergiste de ce quartier ?"

Zelie : "Non, je connais surtout Babbiole le Comte et le Bois des Saules... Et puis, vous vivez avec un homme, non ? À deux dans un aussi petit logement, ça ne devait pas être facile !"

Vydania : "Euh non, je vis seule..."

Zelie : "Ah ? Il me semblait pourtant avoir entendu que..."

Vydania : "À qui pensiez-vous ?"

Zelie : "Personne en particulier, mais il me semble que Consuelo a évoqué vous avoir entendu parler d'une vie de couple."

Vydania reste muette un moment, l'air songeur.

Zelie : "Vous voilà bien silencieuse... Aurais-je gaffé ?"

Vydania : "J'ai dû mal m'exprimer. Ma vie est hélas très vide de ce point de vue. Quand je suis arrivée à Qeynos, j'avoue que je regardais d'un oeil plutôt gourmand les elfes des bois... Mais aucun de ceux que j'ai croisés ne m'a finalement causé un réel émoi. Ils sont très mignons physiquement, plutôt "à ma taille", vifs, aimables, vivants, mais..."

Zelie : "Il faut croire que vos deux races se plaisent, Consuelo était précisément tombée amoureuse d'un elfe des bois, voici quelques temps... Mais elle a dû vous en parler."

Vydania : "Enfin, bon, passons, c'est pour quelqu'un d'autre que j'ai eu un coup de foudre..."

Zelie : "Ah ?"

Vydania : "...Qui n'a aucune chance de pouvoir un jour être partagé."

Zelie : "Mais il ne faut pas dire ça, on ne peut jamais savoir."

Vydania : "C'est gentil, mais je suis restée des mois à passer devant lui chaque jour sans rien récolter d'autre que les aimables paroles qu'il a pour... N'importe qui d'autre."

Zelie : "Mais peut-être n'avez-vous pas été assez démonstrative ?"

Vydania : "Je ne manquais pas, pourtant, de lui faire un bisou à chaque fois."

Zelie : "Ah..."

Vydania : "Donc voilà, j'ai décidé de déménager, de m'éloigner un peu pour ne pas l'avoir sous les yeux chaque fois que j'entre ou que je sors, et... ça commence à aller un peu mieux."

Zelie : "Ah... Euh... Je suis désolée pour vous. Et qui est ce monsieur, sans être indiscrète ?"

Vydania : "C'est Valhean l'aubergiste. Un elfe d'une grande douceur... Un très beau regard, une immense gentillesse naturelle, une grande érudition... Vraiment quelqu'un aux côtés de qui on imagine agréable de vivre..."

Zelie : "Oui oui, j'imagine. J'irai le voir, je pourrais éventuellement, si vous êtes d'accord, lui parler de la chose..."

Vydania : "Lui en parler, comme vous y allez... Lui parler de moi, essayer de savoir ce qu'il en pense... Mais ne lui dites pas "je connais quelqu'un qui est amoureuse de vous"..."

Zelie : "C'est ce que j'allais m'empresser de lui dire, bien sûr !"

Zelie éclate d'un rire moqueur en regardant Vydania.
Vydania rougit.

Vydania : "Oh, désolée, ne vous vexez pas... "

Zelie : "Moi, vexée ? Jamais !"

Vydania : "Ah... Euh, tant mieux alors..."

Zelie : "Il en faut plus pour me vexer voyons !... Moi, les hauts-elfes, je les trouve un peu... fluets..."

Vydania : "Hi hi... Enfin, n'oubliez tout de même pas que c'est avec eux que nous avons la plus grande proximité raciale !"

Zelie : "Je ne sais pas..."

Vydania : "Vous ne savez pas ? Vous ignorez donc l'origine des elfes noirs ?"

Zelie : "Ah, vous parliez des hauts-elfes vis-à-vis des noirs... J'avais mal compris."

Vydania : "Oui c'est cela."

Zelie : "Parmi les grands, j'ai une préférence pour les petits humains, les demi-elfes... et les elfes noirs, aussi. D'ailleurs, mon premier copain était un humain, et le second un demi-elfe."

Vydania : "Si le prochain est un elfe noir, j'espère qu'il sera qeynosien !"

Zelie : "Mais pas nécessairement, je suis ouverte à tout !"

Vydania, toujours un peu crispée sur la question des relations entre habitants de Qeynos et de Port-Franc, choisit de ne rien répondre.
Un silence s'installe.

Zelie : "Donc, vous avez nettoyé les ruines de Varsoon avec notre amie ?"

Vydania : "Oui, disons que nous avons quelque peu assaini l'endroit... Mais la vermine repousse vite, hélas..."

Zelie : "En parlant de vermine, celle des Furies d'Innoruuk ne va apparemment pas tarder à disparaître. Espérons que ce soit définitif, pour le coup."

Vydania : "Les furies... Vous parlez de cette guilde d'elfes noires ?"

Zelie : "Qui est sur le point d'être dissoute faute de membres, oui ; je présume que le Suzerain ne sera pas mécontent d'enfin pouvoir le faire."

Vydania semble préparer une réponse, mais Zelie reprend la parole.

Zelie : "Je repense à votre question, sur vos origines : je connais cela bien sûr, on l'enseigne couramment de nos jours, et je ne suis pas mécontente de mes ancêtres qui ont fait preuve d'un courage remarquable, ainsi que les Halfelins. Je n'ai pas manqué de le rappeler aux Furies dans un petit échange de missives où je leur donnais mon opinion sur leurs façons de faire. Enfin, sur ce que je pensais être leurs façons de faire, mais leurs réactions m'ont tout de suite confirmé que j'étais dans le vrai."

Vydania : "Les halfelins ont une grande réputation de courage, c'est vrai"

Zelie : "Est-ce ironique, ou ?..."

Vydania : "Non, pas d'ironie, même si j'ai du mal, quand je les vois, à les prendre au sérieux."

Zelie : "Comment cela ?"

Vydania : "J'ai toujours l'impression d'avoir affaire à des enfants ! Mais revenons aux Furies. Je pense que vous vous trompez à leur sujet. Elles ont jadis rendu de grands services à leur cité. Et aujourd'hui, leur première matriarche Whilhelmina demeure exceptionnellement active. Quant à leur grande inquisitrice, c'est une personne moins active, mais elle est fidèle et opiniâtre. Cette guilde est descendue aussi bas qu'elle le pouvait, mais elle ne descendra pas plus bas."

Zelie : "Oui, tout en ayant fait usage d'esclavage, de torture, d'assassinat et en pratiquant une sorte de matriarcat aussi grotesque qu'incohérent !"

Vydania sourit à Zelie.

Zelie : "Je souhaite que vous vous trompiez, mais les gens comme elles existeront toujours."

Vydania : "Les odieuses pratiques que vous soulignez à juste titre sont monnaie courante à Port-Franc, et pas le moins du monde désapprouvées par son Souverain, quoi qu'il prétende face à la frange la plus modérée de sa population. Quant au matriarcat, ça ne me semble pas intrinsèquement répréhensible"

Zelie : "D'abord ce n'est pas ce que je constate car j'y ai des contacts, Consuelo et ma soeur notamment, et ensuite ça n'excuserait rien quand bien même ce serait véridique. Et j'ai bien peur que nous n'ayons pas les mêmes valeurs... Quels sont vos arguments ?"

Vydania : "Je ne sais pas trop à quoi vous faites référence, quand vous parlez "d'excuser". Je ne suis pas en train de parler de ce que je pense des pratiques des Furies, mais de ce que le Suzerain en pense... Nuance de taille."

Zelie : "Eh bien, le fait que ces pratiques soient monnaie courante, ce que je ne crois pas, n'excuse pas qu'elles en usent elles-mêmes"

Vydania : "Vous avez des contacts à Port-Franc, moi aussi, mais en plus de vous, j'y ai personnellement vécu. Je ne dis pas que l'intégralité des habitants de Port-Franc soient des monstres, mais le Suzerain et sa favorite le sont, et très largement."

Zelie : "Et les Furies aussi, donc. Nous y voilà."

Vydania : "Ils adorent tous deux Innoruuk, Dieu de la haine, et ne peuvent regarder que d'un oeil favorable toutes les organisations qui oeuvrent dans leur sens. Je vois que vous commencez à me comprendre."

Zelie : "Et en particulier cette Whilhelmina dont vous parliez, qui est un condensé de tout ce que je leur reproche et qui, de surcroît, méprise ouvertement ma race et d'autres."

Vydania : "D'après ce que j'en sais, comme beaucoup de ses frères et soeurs de race, elle méprise tout ce qui n'est pas elfe noir, en réalité."

Zelie : "Pourtant, il me semble qu'elles ne rechignaient pas à mettre des hommes d'un peu toutes les espèces dans leur lit..."

Vydania : "Oh, cela, c'est très variable. Pour ce que j'en sais, Opusbelli (qui est une lointaine cousine) n'aurait jamais, si elle avait eu des amants, accepté qu'ils fussent autres qu'elfes noirs."

Zelie : "Mais il y en avait d'autres qui, elles... Notez que ce n'est pas cela que je leur reproche, au contraire"

Vydania : "Oui oui, c'est du moins ce qui se disait là-bas... et je le crois volontiers."

Zelie : "D'ailleurs, leurs "gardes du corps" l'étaient parce qu'ils avaient compris le parti qu'ils pouvaient tirer de cette situation."

Vydania : "On dirait que vous êtes encore mieux renseignée que moi ! Auriez-vous inventé quelque ingénieux dispositif gnome pour lire dans les esprits ?"

Zelie : "C'est une mélange de suppositions et de choses entendues... et constatées. Parce qu'ils me semblaient bien traités ; je pense qu'elles savaient qu'il n'était pas dans leur intérêt de faire autrement, parce qu'ils seraient partis, et elles n'auraient plus profité de leur habileté au lit."

Zelie : "Mais concernant le matriarcat, pourquoi pensez-vous qu'il n'est pas répréhensible ?"

Vydania : "C'est difficile à expliquer. Disons immédiatement, histoire de vous mettre à l'aise, que ce n'est clairement pas ce que je souhaite vivre, mais d'une part, par tradition familiale, je suis un peu héritière de cette pratique (qui n'est pas commune à l'ensemble des Teir'Dal, mais pas non plus strictement circonscrite aux seules Furies)..."

Zelie : "Un héritage qui n'est pas immuable cependant."

Vydania : "Je répugne généralement à considérer les choses en dehors de leur contexte : si je ne souhaite pas, personnellement, établir ma relation de couple sous la forme du matriarcat, c'est parce que je l'envisage comme une relation libre, sincère, fondée sur l'amour et le respect mutuel..."

Zelie : "Mais vous avez tout compris !"

Vydania : "En l'absence de telles valeurs et de personnes capables de trouver à ces valeurs le moindre intérêt, la donne est forcément très largement modifiée. La haine est le ciment de tout ce qui se construit entre elfes noirs. Un couple ne peut tenir que par force ou par la haine, l'un doit dominer l'autre. Dans ces conditions, pourquoi serait-ce forcément le mâle qui dominerait ?"

Zelie : "Il est évident que vu sous cet angle... Mais je pensais que vous parliez du matriarcat en général."

Vydania : "Les femelles ont bien plus de qualités de patience, de tempérance, une vision à long terme, elles sont beaucoup plus à même de gérer un clan que ces jeunes coqs arrogants et imbus d'eux-mêmes que sont les jeunes mâles elfes noirs"

Zelie : "Je pense que vous généralisez de façon abusive ; elles sont tout aussi imbues d'elles-mêmes, infantiles, féroces et cruelles lorsqu'elles sont jeunes : beaucoup de Furies l'ont prouvé."

Vydania : "Vous pouvez le penser, mais j'ai vécu dans une famille d'elfes noirs, au milieu de ce peuple. J'ignore les expériences de Consuelo dans ce domaine, mais je sais ce j'ai vécu..."

Zelie : "Quoi qu'il en soit, ce qui est certain, c'est que tout le système des Elfes noirs est à revoir."

Vydania : "Ce n'est pas le système qui est à revoir, c'est leur existence même, leur nature profonde, la raison même pour laquelle ils ont été créés."

Vydania : "Je vous dirais bien quelle est ma conviction profonde, mais je vais passer pour une dangereuse illuminée..."

Zelie : "Non, non, dites..."

Vydania : "D'accord, je me lance."

Vydania : "La plupart des savants, lorsqu'ils évoquent doctement les dieux de Norrath, les mettent à peu près tous au même niveau. Au mieux, lorsque certains s'essaient à établir une hiérarchie, l'un de ces dieux reste le plus mal servi, considéré comme un dieu mineur, parfois même pas comme un vrai dieu. Il y a là une anomalie qui m'interpelle. Qu'avons-nous, finalement ? Un dieu de la guerre (plusieurs, même, la famille Zek), un dieu de la haine, un de la nature, un du tonnerre, un de la maladie, etc..."

Vydania : "Tous, bons comme mauvais, se gaussent de l'insignifiant Rodcet Nife. Mais que sont tous ces dieux, en réalité ? Des dieux de l'agitation, des erreurs, de la violence, du chaos et de la destruction. Pourquoi cet élement fondateur a-t-il échappé à tous ? Rodcet est le dieu de la VIE. "

Vydania : "Selon Rallos Zek, la guerre serait une vertu ? Soit, mais qui fait la guerre ? les morts ? La maladie en serait une selon Bertoxxulous ? Soit, mais qui donc peut être malade, sinon un vivant ? Qui peut se réjouir d'entendre le tonnerre et de sentir la pluie couler sur son visage, qui peut admirer le calme de l'océan, qui peut admirer la croissance des animaux et des plantes, et qui peut haïr, enfin, sinon les vivants ?"

Zelie : "En somme, vous estimez que Rodcet Nife est le dieu des dieux ?"

Vydania : "En quelque sorte, oui."

Zelie : "Eh bien, c'est une théorie comme une autre qui mérite réflexion."

Vydania : "Notons au demeurant que le temple de la Vie, miracle permanent de Sa magie divine, est au coeur de Qeynos depuis plus de cinq cents ans, malgré la fuite des dieux, malgré le grand fracassement, malgré tout..."

Zelie : "C'est ma foi vrai, il y est."

Zelie : "Mais il y a une chose sur laquelle j'aimerais revenir : votre surprenant mépris pour les jeunes mâles de votre race. Je pense, moi, que vous étendez votre expérience à la totalité de l'espèce. Parce que ce que j'entends et constate infirme totalement ce que vous dites."

Vydania sourit à Zelie.

Vydania : "Allons bon..."

Zelie : "En plus de Consuelo, il y a aussi Yujine, notre amie Fae qui habite Neriak et qui fréquente donc beaucoup d'elfes noirs."

Vydania : "Et qu'entendez-vous donc qui infirmerait mes propos ?"

Zelie : "Eh bien, d'après vous, ils ne seraient qu'un ramassis de jeunes coqs prétentieux ! Or, elles en connaissent qui sont le contraire de cela..."

Zelie : "Et des femelles qui, à l'inverse, correspondent tout à fait à cette définition. D'ailleurs, vous ne me ferez jamais croire que la majorité des furies étaient capables de gérer une guilde... Deux ou trois l'étaient peut-être, mais les autres ? Des gamines, les autres, et gratinées !"

Vydania semble franchement amusée.

Zelie : "Et maintenant que j'y pense, c'est grâce à son père si Consuelo est ce qu'elle est ; il n'était plus tout à fait jeune, mais on ne peut pas dire qu'il était vieux non plus lorsque ça s'est passé."

Vydania : "Eh bien... En dehors du dernier point, sur les Furies, qui me semble excessif (mais qu'il n'est pas indispensable de lier à ce qui précède), il est bien possible que vous ayiez raison..."

Zelie : "Je suis heureuse de vous l'entendre dire. Et l'amusant est que, comme je l'ai souligné, les Furies sont pour la plupart le contre-exemple de ce que vous disiez ; d'ailleurs, je me demande si au rythme où ça allait, leurs "gardes" n'allaient pas finir par prendre le contrôle..."

Vydania : "Comme je vous le disais, en effet, j'ai hérité, de par mon éducation, d'une certaine tradition et il est indéniable que j'ai été "formatée" d'une certaine façon..."

Zelie : "Certains d'entre eux étaient très expérimentés et à même de diriger, à ce que j'ai vu... Cela aurait été comique, je trouve... Mais pas forcément mieux."

Vydania : "Probablement pas, non."

Zelie : "Encore que, avec certains..."

Zelie : "Vous devez vous étonner : "pourquoi défend-elle une catégorie de personnes à laquelle elle n'est pas liée avec tant de hargne ?" vous demandez-vous amusée... Eh bien, c'est que mon formatage à moi me rend très difficilement supportable toute forme de généralisation."

Vydania : "Vous m'excuserez d'avoir eu plus à faire, en terme de remise en question, à m'attaquer à de grands principes philosophiques comme le bien et le mal, l'amour et la haine, plutôt qu'à des questions subalternes comme : lequel des deux sexes doit dominer l'autre..."

Zelie : "La réponse est très simple : aucun."

Zelie : "Oh que oui, je vous excuse car je suis une fille magnanime."

Zelie rit.

Vydania : "Je vois ça plutôt comme une qualité, même si ça peut parfois être agaçant, en interdisant des raccourcis quelquefois utiles."

Zelie : "Mais cette question de domination intervient dans celle de l'amour : vous avez donc été amenée à vous la poser."

Vydania : "Je ne suis pas complètement d'accord, là."

Zelie : "Ah ?"

Vydania : "Elle intervient surtout dans l'amour en tant que relation individuelle, pas autant dans l'amour en tant que concept philosophique."

Zelie : "Mais vous m'avez vous-même dit aspirer à cette relation individuelle..."

Vydania : "Ce que je veux dire, c'est que sur un plan global, je pourrais tracer ma démarche en disant que mon questionnement a d'abord été : si, comme le disent les Teir'Dal, la haine est une force et l'amour une faiblesse, comment expliquer 1) que Qeynos soit toujours debout 2) que les elfes noirs pourrissent dans le plus sordide quartier d'une cité humaine ?"

Zelie : "Ce n'est pas le plus sordide quartier mais je comprends. Et je ne vous fais aucun reproche quant au raisonnement que vous avez suivi. Mais ce que je veux dire, c'est que vous m'avez vous-même dit que vous aspiriez à une relation de couple égalitaire, donc..."

Vydania : "La question des destinées individuelles m'apparaissait secondaire, dans ce cadre. Mais j'existe aussi en tant que personne, évidemment."

Zelie : "Bon, bon, nous sommes d'accord."

Vydania : "Je l'ai dit et ne me renie pas, mais ce n'est pas trop du domaine du raisonnement, cela... Je dirais plutôt que ça s'est installé instinctivement, à mesure que mes valeurs ont basculé. Valhean y a aidé, d'ailleurs, à sa façon : c'était le premier mâle séduisant à mes yeux et pour qui j'éprouvais à la fois de l'estime et de l'attirance sans éprouver de haine."

Zelie : "Mais ça découle tout de même d'un raisonnement plus large ; de plus, le problème des sexes n'est pas aussi accessoire que vous semblez le penser ; il est même très important à mon avis, puisqu'à grande échelle il peut modifier le cours d'une nation."

Vydania : "Je ne vous dis pas le contraire, mais passée l'horreur de leurs actes barbares et malfaisants, je ne peux pas considérer les mœurs des Furies et autres elfes noires de tradition matriarcale autrement qu'avec une sorte d'indulgence amusée."

Zelie : "Et il est dommage que cela n'ait pas, apparemment, été réciproque."

Vydania : "Considérez, si vous voulez, que ça a une importance pour nous, qui souhaitons pacifier et civiliser le monde, et que ça n'en a guère de la part de ceux qui appartiennent à son passé !"

Zelie : "Et je présume que vous portez le même regard sur ceux dont la tradition est patriarcale ? Faute de quoi votre raisonnement ne tiendrait pas debout, il faut le préciser."

Vydania s'amuse visiblement de cette dernière remarque, et prend un air faussement contrit.

Vydania : "Diantre, alors je suis très désolée, mais mon raisonnement ne tient pas debout : je suis une fille et à ce titre, tout ce qui déroge au sacro-saint patriarcat qui règne un peu partout tend à m'être sympathique ! Mais sur les grands principes, je suis évidemment d'accord."

Zelie : "Un sacro-saint patriarcat ? Où ça ?"

Vydania semble tour à tour, en quelques fractions de secondes, interloquée puis résignée.

Vydania : "Oh, eh bien si vous ne voyez pas de quoi je parle, c'est peut-être encore que j'ai mal perçu le monde qui m'entoure... Oublions cela, voulez-vous ? Cela ne change rien à nos grandes orientations fondamentales."

Vydania gratouille Gonarn (le "dragounet" de Zelie).

Zelie : "Non, je ne vois pas de quoi vous parlez. Si les choses se passaient comme vous le dites, j'aurais probablement le même état d'esprit revanchard que vous, mais ce n'est pas le cas et si je ne me retenais pas, je vous demanderais des explications. Mais je ne vais pas le faire, puisqu'il semble que cela vous dérangerait."

Vydania : "Je vous remercie de votre sollicitude. Pourtant, vous qui fréquentez tant Babbiole-le-Comte, vous auriez dû remarquer que ce sont surtout des messieurs qui se prélassent à la taverne locale pendant que ces dames assurent le ménage de la maison. Je parle des halfelins, bien sûr, je n'ai rien remarqué de tel chez les gnomes."

Zelie : "Et puis, il y a quand même une contradiction dans tout ceci : le matriarcat de certains teir'dals se heurte à l'existence de leur principal dieu, qui est précisément un dieu et non une déesse, et domine tous ceux qui le veulent bien."

Zelie : "Eh bien, je crois que vous ne connaissez pas encore très bien la société des Halfelins... Les hommes ont d'autres tâches, notamment celle de rapporter l'argent au foyer, et ça ne se fait pas tout seul"

Vydania : "Sans doute. "

Zelie : "Maintenant que j'y pense, Rodcet Nife est lui aussi un dieu..."

Vydania : "Euh, en effet, pourquoi ?"

Zelie : "Parce qu'il semble, pour vous, être le principal. Et c'est un dieu, donc, pas une déesse."

Vydania : "Roooo, mais allez-vous me foutre la paix, avec ça ? Si vous voulez affronter quelqu'un qui vous fasse l'éloge du matriarcat, adressez-vous à ma cousine ! Je m'en moque, moi ! Dans tous les sens du terme !"

Zelie : "Ce n'était pas le but, mais on dirait que je suis parvenue à vous faire perdre votre légèreté moqueuse ; vous m'en voudrez sans doute, mais j'ai tendance à m'en réjouir..."

Zelie : "Vous vous en moquez ? Dans tous les sens du terme ? Eh bien, moi aussi, mais cela pourrait changer."

Vydania : "Vous auriez grand tort, si c'était le cas, de vous réjouir d'y parvenir ! Dieu merci, vous avez dû mal me regarder."

Zelie : "Je vous ai très bien regardée et entendue ; en revanche, vos menaces m'amènent à vous rappeler que les voies de fait sont sévèrement réprimandées ici. Ceci étant, vous ne me faites pas peur et j'ai mon réseau susceptible de m'aider ; enfin, en venir aux mains avec vous me serait très déplaisant, rassurez-vous."

Vydania regarde Zelie un instant avec un air stupéfait avant de reprendre la parole, à un rythme et sur un ton qui tranche avec son calme et sa douceur habituels.

Vydania : "Vous ne savez pas ce que c'est, de trahir les Teir'Dal et de renier le Dieu de la haine, notre père (que nous le voulions ou non). Vous semblez croire que c'est un simple choix, comme pour un concours de beauté ou le menu du jour..."

Zelie : "Mille excuses, mais je ne vois aucunement le rapport avec ce que nous disions... Et c'est totalement faux, je conçois très bien ce que cela représente."

Vydania : "Ce que vous appelez avec condescendance "ma légèreté moqueuse", c'est la manifestation extérieure de la joie intérieure qui me porte et me soutient. Je ne vous menaçais pas, je vous disais juste qu'il serait cruel d'essayer de l'éteindre ! Je m'amuse de certains aspects de la vie des norrathiens parce que c'est nécessaire à ma survie. Sinon, si je prenais tout au sérieux, j'aurais mille raisons d'en finir..."

Zelie semble stupéfaite à son tour et esquisse un geste d'apaisement.

Zelie : "Oh non, en parlant de légèreté moqueuse, ce qui n'était peut-être pas tout à fait le bon terme, je faisais allusion à la façon dont vous traitiez d'un sujet qui comptait pour moi mais sur lequel je ne souhaite pas revenir, et cela m'amusait de me trouver, en quelque sorte et involontairement, en position de force après avoir été en position de faiblesse."

Zelie : "Vous n'auriez donc pas dû prendre ma remarque autant au sérieux, puisque ce n'était pas le but."

Vydadia se calme.

Vydania : "Vous avez été en position de faiblesse ? C'était purement subjectif alors. Je n'ai eu que le sentiment d'une enrichissante discussion contradictoire avec une égale."

Zelie : "Oui, dans un sens mais je ne développerai pas. Je l'ai d'ailleurs déjà fait."

Vydania se lève, et tournant le dos à son interlocutrice, fait mine d'épousseter et de redisposer les coussins qui meublent le coin de sa chambre.
Un ange passe.

Vydania : "Je ne voudrais pas vous paraître impolie, mais je crains d'avoir demain une rude journée, et prendre quelque repos auparavant me semblerait une bonne idée."

Zelie : "Je vais donc m'en aller, mais je serais navrée que vous gardiez rancune contre moi."

Vydania : "Puis-je être franche ?"

Zelie : "Je vous en prie."

Vydania : "Le fait que vous ayiez pu croire que je vous menaçais m'a blessée bien au delà du raisonnable. Vous devez bien comprendre que c'est très exactement le genre de pulsion contre lequel j'ai eu le plus à lutter depuis ma décision, et ce soupçon m'apparaissait comme profondément injuste."

Zelie : "Je suis sincèrement désolée, mais ce sont vos propos qui m'ont amenée à croire cela. Avouez qu'ils prêtaient à confusion."

Vydania : "Pour autant, je vois bien aussi que ce n'est pas si grave, en fait, et que c'est juste moi qui ai une trop grande sensibilité sur ce sujet."

Zelie : "Un peu comme moi sur d'autres, oui."

Vydania : "Également, oui"

Vydania : "Par conséquent, si je ne puis garantir que ce petit incident sera "comme s'il ne s'était rien passé", je puis en revanche vous assurer que je ne vous en veux pas."

Zelie : "Puis-je faire quelque chose pour réparer ? Pour être honnête, cela m'ennuie beaucoup..."

Vydania refait face à Zelie, mais ne regarde que le sol, d'un air pensif.

Vydania : "Cela pourrait vous sembler ridicule, mais..."

Vydania hésite quelques secondes.

Vydania : "Est-ce que si nous nous faisions la bise, comme deux amies, cela semblerait incongru, ou déplacé ?"

Zelie sourit à Vydania.

Zelie : "Mais pas du tout, au contraire !"

Vydania embrasse Zelie.
Zelie fait de même.

Vydania : "Merci, je me sens un peu mieux. Permettez que je vous raccompagne."

Zelie : "Vous aviez les joues humides ; je m'en veux... Je vous en prie."

Vydania ouvre la porte, laisse passer son invitée, referme la porte et descend.

Vydania : "Non, ce n'est rien, c'est plutôt le signe que la tension retombe."

Vydania ouvre la porte d'entrée.

Zelie dit au revoir à Vydania.

Vydania dit au revoir à Zelie.

Vydania : "Bon retour, au plaisir de vous revoir prochainement."

Zelie : "Oui avec plaisir."

Zelie se retourne depuis la rue, avant que Vydania n'ait refermé sa porte.

Zelie : "Je passerai à la taverne que vous connaissez avant de rentrer."

Vydania sourit et referme la porte.
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Lysdor
La blondinette
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MessageSujet: Re: Chose promise...   Chose promise... EmptySam 9 Oct - 12:45

C'est superbe surtout que c'est pas facile de rp sur EQII
Je regrette souvent que tout le monde coure tout le temps et n'ai même pas le temps d'un tit bonjour en jeu Smile
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Eldann
Larme Scintillante
Eldann


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MessageSujet: Re: Chose promise...   Chose promise... EmptySam 9 Oct - 17:20

T'as raison. Mon truc, c'est que, comme je n'ai absolument aucun objectif global dans le jeu, il m'est toujours possible de m'arrêter pour discuter avec quelqu'un qui semble le souhaiter.

Les seules choses qui peuvent s'y opposer sont 1) une contrainte IRL, bien sûr, 2) le fait que j'aie pris un engagement ferme auprès d'autres joueurs.

C'est pour ça que j'en prends si peu, des engagements !!!
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