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| EQII Lore : Sur les plaines de Karana Partie 2! | |
| | Auteur | Message |
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Pantero Héraut des Larmes
Nombre de messages : 2835 Age : 50 Localisation : Norrath Date d'inscription : 11/06/2008
| Sujet: EQII Lore : Sur les plaines de Karana Partie 2! Ven 3 Oct - 7:30 | |
| "Le roi Stormhammer a décrété que nous étudierions votre proposition à une condition," déclara Graniteaxe, s'adossant contre son siège, les bras croisés sur son torse massif. "Nous devons savoir si votre ami Ironstein a réglé son désaccord avec Brell. Nous ne ferons rien sans sa bénédiction. Kaltuk doit reconnaître que ce qui est advenu sur ce champ de bataille n'est que de son fait, et non la faute du Duc de l'En-Bas."
La salle devint silencieuse, si silencieuse qu'Eylee croyait entendre les battements de cœur de Kaltuk. Elle vit une expression de désespoir et de tristesse passer sur le visage du nain, mais il s'avança devant Bayle avec un sang-froid surprenant. Le groupe tout entier l'observait, tendu ; même Illisia, habituellement si réservée, semblait le supplier du regard.
Il s'éclaircit la voix et balaya la salle du regard. "J'étais seul sur le champ de bataille ce jour-là, il y a tant d'années," commença-t-il, "et je suis le seul à voir vu ce qui s'est passé. Je suis resté fidèle à... mon interprétation des faits pendant de longues années." Il fit une pause, ses yeux semblaient fouiller le sol. Eylee le vit jeter un coup d'œil sur le côté, vers sa fille et son ex-femme. Sur le visage de Meen, la désapprobation se lisait sans équivoque. Cora, en revanche, semblait indécise, et Eylee espérait pour son père qu'elle esquisse un petit sourire.
Graniteaxe sembla avoir remarqué le coup d'œil de Kaltuk et lança : "Concentrez-vous sur le sujet, Ironstein, pas sur ma femme. Elle ne vous concerne en rien."
On aurait pu entendre les mouches voler. Les yeux de Kaltuk étincelaient de rage. Eylee, le souffle coupé, murmura : "Oh non."
Kaltuk baissa la tête puis la releva, les yeux fixés sur Graniteaxe. "Je suis resté fidèle à mon interprétation car je n'ai pu trouver aucune autre explication. Peut-être que Brell ne nous a pas tous abandonnés. Peut-être qu'il n'avait abandonné que moi, mais en tout cas, il n'était pas là. Par ma barbe, je le jure. Aucun de vous ne connaît toute l'histoire, aucun de vous ne peut dire exactement ce qu'il s'est passé, car je suis le seul de la seconde compagnie de la Garde-tempête qui ait survécu." La foule commença à murmurer et marmonner, au début doucement puis de plus en plus fort. "Et comme ils tombaient les uns après les autres, j'ai invoqué Brell, mais Brell pensait apparemment que tout cela ne valait pas le dérangement." Les murmures s'étaient mués en cris de colère. "Alors je ne reconnaîtrai aucune faute, Brell m'a abandonné ce jour-là… peut-être que Cazic Thule le retenait par la barbe quelque part… et il ne tiendra qu'à vous de décider si vous allez mettre de côté votre ressentiment envers moi… "
La tête de Bayle s'affaissa sur sa poitrine tandis que la voix de Kaltuk se noyait dans le rugissement furieux de la foule. Les membres du conseil s'étaient levés et se disputaient entre eux en criant vers Kaltuk qui, quant à lui, était passé à l'offensive, leur répondant sur le même ton comme s'il n'avait pas eu contre lui Kaladim tout entier. Seul le général Basaltheart était resté assis, mais il regardait par terre, soupirant et secouant la tête. Eylee vit le reflet de sa propre déception sur les visages des autres aventuriers. Même Asharae semblait défaite par l'échec de Kaltuk. Elle était aussi contrariée que les autres quand elle se leva et commença à réagir à son tour.
"Je crois que notre présence n'est plus vraiment désirée," fit-elle en rejoignant Bayle à grands pas. Puis, regardant vers Nurgg : "Peut-être vaudrait-il mieux que tu hisses notre ami face-de-pierre sur ton épaule et qu'on l'éloigne d'ici de force."
Bayle se contenta de hocher la tête. Eylee sentit les mains de Nurgg sur ses épaules. "Coupe-les," lui dit-il, tout en jetant un regard lourd de menaces à Braldan. L'elfe des bois tâtonna pour trouver le petit couteau qu'elle gardait caché dans sa botte et commença à cisailler les cordes. Elle leva les yeux vers l'ogre et remarqua une expression étrange sur son visage.
C'était comme si la douleur que Kaltuk masquait sous sa colère s'exprimait dans les yeux de Nurgg. Quand les liens furent défaits, il la remercia d'une légère pression sur l'épaule, se fraya un chemin parmi les autres membres du groupe, puis souleva brusquement Kaltuk et le balança sur son dos en dépit des cris et coups de pieds du nain. Asharae se pressa derrière eux, lançant à la ronde des regards mauvais qu'elle avait dû réprimer depuis leur entrée dans Kaladim ; elle suivit Bayle et, sur ses talons, Illisia, jusqu'à ce qu'enfin Eylee lève le visage vers Roadyle, qui lui sourit en haussant les épaules.
"Moralité, mieux vaut ne pas miser le destin du monde sur le caractère d'un nain," fit Roadyle, avant de l'inviter à avancer. Eylee soupira et acquiesça, puis accéléra le pas. Alors qu'elle jetait un dernier coup d'œil en arrière, elle remarqua que Cora était debout dans la foule, silencieuse, les yeux rivés dans la direction où son père était parti. Eylee s'efforça de garder cette image en tête afin de pouvoir la noter plus tard et la montrer à Kaltuk, car il y avait dans l'expression de sa fille une tristesse sincère qui suggérait que la jeune femme n'était pas si indifférente à son père qu'elle voulait le lui faire croire. Il n'y avait peut-être qu'une seule personne dans tout Kaladim qui tenait à lui, mais au moins, il y en avait une.
Ce qui, malheureusement, n'améliorait pas leur situation.
* * *
Dernière édition par Rhadamantes le Ven 3 Oct - 7:36, édité 1 fois | |
| | | Pantero Héraut des Larmes
Nombre de messages : 2835 Age : 50 Localisation : Norrath Date d'inscription : 11/06/2008
| Sujet: Re: EQII Lore : Sur les plaines de Karana Partie 2! Ven 3 Oct - 7:30 | |
| Eylee leva sa cuillère et observa les grumeaux de bouillie d'avoine compacts collés à l'extrémité de l'ustensile. Elle avait déjà mangé de la bouille d'avoine épaisse mais, en revanche, elle s'étonnait de ce morceau de viande qui émergeait des céréales. Elle leva les yeux vers Kruzz, qui la regardait fébrilement en mordillant le bout de ses doigts. L'elfe parvint à faire un petit sourire avant d'enfourner la bouillie dans sa bouche et de serrer les lèvres nerveusement. L'étrange mélange sucré-salé fondit sur sa langue et elle mastiqua le morceau de viande, qui espérait-elle était du cerf ou de l'ours, et non de l'opossum ou du rat ou toute autre viande qui risquait de la rendre malade.
"C'est bon ?" demanda Kruzz. Eylee s'assit un moment, essayant de se faire une opinion. Ce n'était pas désagréable, mais elle avait du mal à s'habituer à l'étrangeté du goût. Cela dit, étant donné que le premier repas que le chef troll leur avait servi était fait à base de bouts de tripes de vermines trempés dans une soupe où nageait une racine qui, une fois bouillie, sentait les œufs pourris, il y avait indéniablement du mieux.
"C'est... bon," fit-elle en hochant la tête. Le troll jusqu'alors agenouillé bondit sur ses pieds et se mit à danser sur le pont de l'aéronef, sifflant de joie. Elle sourit malgré elle, puis remarqua que Kruzz avait attaché sa mèche de cheveux, après l'avoir tressée, sur une pierre porte-bonheur fixée sur une lanière de cuir. Cela la mit très mal à l'aise. Elle n'arrivait pas à se débarrasser de la terreur qu'elle avait ressentie quand, se réveillant, elle avait vu le troll accroupi devant elle avec un couteau, même si cette peur avait été un peu atténuée par la compassion qu'il lui avait inspirée quand Nurgg l'avait roué de coups dans une clairière et qu'ils avaient découvert une mèche de ses cheveux serrés entre ses doigts. Apparemment, le troll, profondément superstitieux, considérait que les visions qu'elle avait eues prouvaient qu'elle avait été bénie, et espérait que cette mèche le protégerait de la malchance. Depuis, elle avait essayé d'être plus gentille envers lui, et cela impliquait de goûter les plats qu'il essayait de faire pour le groupe, mais que seuls lui et Nurgg pouvaient ingérer, l'ogre ayant longuement séjourné dans les geôles des trolls de Guk.
Elle s'assit en tailleur d'un côté du Chasse-Nuages, maintenant délicatement le bol de bois plein de bouillie à la viande sur son genou tout en examinant les alentours. Elle avait choisi cet endroit pour s'asseoir et travailler sur un canto qui s'était écrit tout seul dans son esprit pendant la nuit, alors qu'elle aurait dû dormir. Dès les premiers rayons de soleil, elle s'était levée pour griffonner les vers qui avaient tourné en boucle dans sa tête … jusqu'à ce que le troll vienne la recruter comme goûteuse.
L'aéronef était attaché au dessus d'une vaste prairie, près d'un village d'hommes des plaines, dans les Plaines de Karana. Le soleil, qui était probablement apparu au-dessus des collines une heure auparavant, avait commencé son ascension dans le ciel, la lumière gagnant du terrain sur le paysage à mesure de sa progression. Il avait plu la nuit précédente, et ils avaient dû étendre des sacs à dos sur le bois luisant aux endroits où ils voulaient s'asseoir. Sous eux, Illisia se déplaçait dans l'herbe haute, revenant d'une mission de repérage matinale. Les autres avaient commencé à s'affairer sur le pont. Nurgg était réveillé depuis aussi longtemps qu'Eylee, et Illisia s'était même levée avant l'ogre. Kruzz s'était réveillé à contrecœur quand l'ogre l'avait poussé du bout du pied et avait dit ces mots : "Petit déjeuner."
Kruzz lui faisait maintenant écho, répétant "PETIT DÉJEUNER" de sa voix aiguë et grinçante pour réveiller le reste de l'équipage.
Eylee observa Kaltuk sortir des soutes par l'échelle. Plus la distance entre Kaladim et eux était grande, plus le nain semblait retrouver son humeur habituelle. Mais tout le monde avait été déçu de ce qui était arrivé chez les nains, et il avait encore plus de difficulté que les autres à tourner la page. Ils s'étaient contentés de sortir de la salle du conseil, et avaient attendu là que la fureur des nains s'apaise d'elle-même. Au bout d'un moment, le général Basaltheart avait émergé pour venir parler au groupe, leur disant que les habitants de Kaladim défendraient le Faydwer contre le danger que représentaient ces monstres, mais qu'ils ne traiteraient pas directement avec le groupe et ne quitteraient pas leur continent. Le haut prieur croyait que lutter aux côtés d'Ironstein attirerait sur eux la malchance et en avait convaincu le roi. Il ajouta, d'un ton désolé, qu'ils allaient devoir quitter Kaladim sans plus attendre, puis il se tourna vers Kaltuk et, sans plus de cérémonie, le serra dans ses bras.
"Je suis désolé, mon ami", finit-il par dire. "J'aurais aimé que ça se passe différemment." Ironstein hocha la tête et lui demanda : "C'est vrai ? Meen ? Elle s'est...?"
Basaltheart baissa la tête et continua : "Mariée avec Graniteaxe après qu'il lui ait donné la moitié de la richesse de son clan en cadeaux. C'était dur pour elle, mais elle devait t'oublier."
Kaltuk fit un signe de tête, le regard vide.
"Cora ne l'a jamais appelé père," dit Basaltheart, un sourire sur les lèvres, "même s'il donnerait cher pour qu'elle le fasse. Tu serais fier de voir comme elle lui tient tête."
Kaltuk avait souri, ragaillardi, et avait tapoté l'épaule de son ami. "Merci, tu es plus qu'un ami, tu es un frère."
"Bonne chance à toi et tes amis, pour votre mission," avait ajouté Basaltheart en inclinant la tête, puis il était retourné dans la salle.
Kruzz s'approcha du nain en haut de l'échelle et lui fourra un bol de bouillie sous le nez. Kaltuk l'examina avec méfiance, puis regarda Kruzz et grommela : "Ça n'a presque pas l'air mauvais. Qu'est-ce que tu as fait ?"
Kruzz lui adressa un large sourire plein de dents aiguisées et jaunies, et répondit : "Rempli avec plein de trucs de viande dé-li-cieux."
"Je ne savais pas qu'on mettait de la viande dans la bouillie d'avoine" commenta Kaltuk d'un air dubitatif. "Ce n'est pas si mal comme combinaison," lança Eylee, "en tous cas c'est meilleur qu'on pourrait le croire."
"Je le croirai si je ne le vomis pas," dit Asharae, émergeant sous Kaltuk et prenant un bol que lui tendait Kruzz. "Rappelez-moi pourquoi c'est le troll qui a été choisi comme cuisinier ?"
"Il est le plus expérimenté," fit Twiddy en s'étirant sur le seuil de sa cabine, à la proue de l'aéronef. "Et il voulait ce travail." Fiddlewiz était juste derrière lui, et chose inhabituelle, il ne portait pas les sempiternelles écharpe et chapeau qui couvraient habituellement son crâne. Ses cheveux, clairsemés, se dressaient sur sa tête dans tous les sens, façon fils de fer, et il était difficile d'arracher son regard de ses veines violettes. Eylee s'en voulait de cette pensée, mais elle comprenait pourquoi il avait décidé de se déguiser. Le gnome la surprit en train de le regarder et fit un signe de tête en esquissant un sourire, puis disparut dans sa cabine après avoir attrapé un bol.
Asharae, qui brassait sa bouillie, secoua la tête en disant : "Même un esclave à Neriak mange mieux que ça. Les jours de festin, c'était encore mieux. On buvait les restes de vin-de-sang et on volait des cuisses de sanglier confit."
"Ah si nous pouvions tous parler ainsi de nos belles journées de servitude," fit Roadyle qui venait d'émerger des soutes. Asharae lui lança un regard venimeux. Leur relation s'était complètement détériorée au cours du voyage entre Kaladim et les Plaines de Karana. Avant cela, Asharae tolérait qu'il travaille avec elle sur le Scryona, à la demande insistante de Bayle.
"Deux esprits valent mieux qu'un" avait argumenté Bayle "et même si tu es une mage douée, Roadyle a beaucoup plus étudié que toi."
Elle avait cédé et accepté, avec fort peu d'enthousiasme, qu'il analyse les pouvoirs magiques du Scryona avec elle, mais peu après il s'était passé quelque chose. Ils avaient chacun leur version des faits. Asharae prétendait qu'il avait réussi à pénétrer magiquement l'objet et qu'il avait commencé à y puiser du pouvoir en lui soufflant des incantations dans une langue qu'elle ne comprenait pas. Au début, elle l'avait laissé faire, mais au bout d'un moment elle avait lu de l'avidité dans ses yeux, et l'avait interrompu en enlevant le Scryona de son champ de vision. Elle jurait qu'au moment où elle avait pris cette décision, l'artéfact lui avait semblé pousser un cri de douleur. La version de Roadyle était qu'il avait simplement utilisé son propre pouvoir pour appréhender les subtilités de l'orbe et qu'il pensait qu'elle n'acceptait pas qu'il garde certains de ses secrets pour lui-même. Il accusa la Teir'dal de cacher des choses au reste du groupe au sujet de l'orbe, et conseilla à Bayle de la surveiller de près. Elle le regardait parler avec une haine non dissimulée et, lorsqu'il en vint aux accusations, poussa un cri de colère : l'index tendu dans sa direction, elle lui lança un éclair d'électricité blanche. Il le reçut en pleine poitrine. Les yeux luisant de rage, il cria et elle fut frappée au visage par des faisceaux d'énergie multicolores. Elle s'effondra par terre, se plaignant d'avoir perdu la vue.
Les autres étaient alors intervenus pour les séparer. Comme il n'y avait aucun moyen de savoir qui racontait la vérité, l'incident s'était achevé ainsi. Les deux protagonistes s'étaient tenus à bonne distance l'un de l'autre depuis lors.
"Roadyle," dit Illisia en se hissant à son tour sur le pont, "tais-toi. On n'a pas besoin de ça." La barbare prit un bol des mains de Kruzz et, après un coup d'œil vaguement étonné sur les morceaux de viande, commença immédiatement à manger.
Le haut elfe haussa les épaules et emporta sa nourriture à l'arrière de l'aéronef, s'appuya sur ses coudes et mangea sans bruit. Bayle émergea des soutes quelques minutes plus tard. Eylee remarqua avec curiosité que ses yeux étaient cernés de cercles sombres.
"Alors ?" demanda Kaltuk, la bouche pleine. "Où doit-on se rendre ?"
Bayle lui fit un signe de tête et accepta le bol que lui tendait Kruzz, sans montrer le moindre signe d'intérêt pour son repas. "Nous sommes à quelques kilomètres de marche du village d'Oceangreen. Vous pouvez probablement voir leur feux d'ici. J'ai pensé qu'il valait mieux que nous nous arrêtions ici. Ce sont des gens simples et je ne voudrais pas les effrayer avec notre... moyen de transport."
Asharae émit une sorte de grognement. "Une petite démonstration de force ne peut pas faire de mal." dit-elle. "Entrer dans la ville comme de vulgaires voyageurs malpropres n'en impose pas vraiment."
Kaltuk haussa les épaules et renchérit, la tête penchée de côté : "L'elfe noire n'a pas tort sur ce point, bien que ça m'ennuie de le reconnaître. Nous ferions une meilleure impression en arrivant en aéronef qu'en nous traînant là-bas à pied."
Il y eut un murmure d'assentiment général. Même Fiddlewiz se montra, couvert cette fois-ci de son chapeau et son écharpe, pour pépier : "Je serais bien content de remettre les voiles."
Twiddy étudiait l'idée avec un plaisir évident. "Nous avons évité de le faire jusqu'à présent", fit-il, "mais j'avoue que ça ne me déplairait pas de la faire voler devant des foules médusées." Ils se mirent à sourire et même, pour certains, à glousser en imaginant la réaction qu'ils susciteraient. Seul Bayle restait indifférent.
"Donc il faudrait parader selon vous ?" dit-il d'un ton sec. Il secoua la tête. "Nous devrions y aller à pied. Nous ne devrions pas jouer les dieux descendant des cieux. Nous ne sommes pas des dieux..." Sa voix vacilla.
Les autres se regardèrent. Du haut de son perchoir sur la rampe, Eylee ramena ses jambes sur sa poitrine, s'inquiétant de la réaction de Bayle et de la détermination des autres. "Ils ont soulevé certains points intéressants, l'ami," fit Kaltuk, en le regardant. "Et nous n'avons pas eu beaucoup de succès avec notre façon de faire jusqu'à présent. Peut-être faudrait-il changer notre approche."
"Si je me souviens bien" fit Bayle, "Nous avons perdu Kaladim à cause de ton tempérament, Kaltuk, et non parce que nous ne leur en avons pas mis plein la vue avec un bateau volant."
Kaltuk eut un mouvement de recul, comme si on l'avait frappé, puis lança des regards furibonds. Roadyle s'avança et dit : "Je crois que nous sommes tous d'accord avec ce que dit le nain. Tu ne peux pas rejeter notre opinion aussi facilement. Nous te considérons comme notre chef, c'est vrai, mais ça ne te donne pas le droit de prendre des décisions allant à l'encontre de ce que nous souhaitons tous, tous sauf toi."
Bayle les dévisagea les uns après les autres, s'attardant sur Illisia. "Es-tu d'accord avec eux ?" Illisia regarda par terre, puis releva la tête. "Je pense que leurs arguments sont valables," dit-elle. "Il est inutile de craindre d'effrayer les gens. Ils ont peur. Et ils ont de bonnes raisons d'avoir peur. Savoir que nous avons nous aussi des armes redoutables nous met au même niveau que nos ennemis."
"Ainsi tout le monde s'oppose à moi sur ce sujet," conclut Bayle. Ceux qui s'étaient exprimés ne ressentirent pas le besoin de se répéter, mais il regarda Nurgg, qui hocha la tête une seule fois, puis Kruzz, qui acquiesça vigoureusement. Enfin, il regarda Eylee.
Déglutissant avec difficulté, elle enfonça le clou : "Je crois qu'ils ont raison. Nous devons avancer à découvert. Nous ne pouvons plus nous cacher."
Bayle hocha la tête, vaincu, et dit sur un ton légèrement sarcastique : "Vous avez raison. Je suis sûr que vous voyez tous quelque chose qui m'échappe. Très bien. Partons. Fiddlewiz, Twiddy, allons-y, lentement mais sûrement. Puisque nous devons le faire, faisons en sorte de le faire bien."
Twiddy, tout excité, annonça alors, "J'ai la voile idéale pour cette occasion."
Fiddlewiz ne put réprimer un éclat de rire. Kaltuk lui jeta un coup d'œil soupçonneux. Le gnome se contenta de secouer la tête et disparut à l'arrière en disant : "Vous verrez bien."
Source : http://eq2players.station.sony.com/news_archive_content.vm?id=1401§ion=News&locale=fr_FR | |
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